Le 9 septembre dernier, une dizaine de membres du Rotary Club Lyon Porte des Alpes se sont retrouvés pour une visite inspirante au cœur de l’entreprise JIELDÉ, à Saint-Priest. Nous étions accompagnés de deux amies rotariennes : Alicia Ruiz, présidente du Rotary de Caluire, et Marie-Élisabeth Achard, présidente du Rotary Villefontaine Lyon Aéroport. L’accueil chaleureux de Benedict Buisson, dirigeante de l’entreprise, a donné le ton : authenticité, passion et transmission.
Une histoire née d’un besoin, devenue un patrimoine industriel
Tout commence en 1949 avec Jean-Louis Domecq, dessinateur industriel. Confronté à un problème pratique – l’absence de lampe adaptée à son atelier – il conçoit un luminaire robuste, articulé et ingénieux. Dès 1950, la production débute. La particularité de la lampe JIELDÉ réside dans son système révolutionnaire de contacts circulaires concentriques, qui supprime les câbles dans les articulations. À cela s’ajoute l’utilisation du chrysocale (alliage de cuivre, zinc et étain), garantissant robustesse et durabilité. Résultat : une lampe à la fois fonctionnelle et esthétique, devenue une icône du design industriel français.
Une entreprise familiale, entre héritage et modernité
Aujourd’hui, ce savoir-faire est porté par Benedict Buisson, fille de l’ancien dirigeant. Architecte d’intérieur de formation, elle n’était pas prédestinée à reprendre l’entreprise. Mais à la suite du décès prématuré de son père, elle a choisi de poursuivre cette aventure humaine et industrielle. Avec une équipe d’une quinzaine de personnes, elle perpétue l’esprit de son fondateur tout en insufflant sa propre vision.
Durant la visite, Benedict et son responsable de fabrication nous ont guidés à travers l’atelier, dévoilant les étapes de production et les secrets de ce fameux système sans câble. Chaque pièce est montée à la main, avec une minutie qui force le respect. Une belle leçon de patience et de passion pour le travail bien fait.
L’artisanat local au service de l’excellence
L’un des points marquants de cette rencontre fut de découvrir que tous les fournisseurs de JIELDÉ sont locaux. À l’heure où la mondialisation pousse à délocaliser, Benedict fait le pari du circuit court et de la qualité française. C’est un choix courageux, mais aussi un véritable atout : cette maîtrise locale garantit une production cohérente, durable et respectueuse de l’environnement.
Avec l’appui d’un nouveau site internet (,https://www.jielde.com/), JIELDÉ développe ses ventes en France et à l’international. Les lampes, autrefois réservées aux ateliers et aux usines, ornent désormais les intérieurs contemporains les plus raffinés. Une success-story à la française, qui prouve que tradition et modernité peuvent s’unir avec brio.
Quand le Rotary s’inspire pour agir
Au-delà de la découverte d’un fleuron industriel, cette visite a été une source d’inspiration pour notre club. Elle illustre parfaitement notre volonté de nous ouvrir à des univers variés, de rencontrer des dirigeants passionnés et de tisser des liens qui donnent du sens à nos actions.
Avec JIELDÉ, une idée a germé : pourquoi ne pas imaginer des ventes solidaires de ces lampes iconiques, au profit des causes que nous soutenons ? Ou encore explorer de nouvelles formes de partenariats, où artisanat local et solidarité se rencontrent.
Le Rotary, c’est avant tout cela : s’unir pour faire le bien, en s’appuyant sur les talents et les énergies de notre territoire. La visite de JIELDÉ nous a rappelé que l’innovation, le courage et la créativité sont des valeurs que nous partageons avec ces entrepreneurs qui façonnent, à leur manière, un monde plus lumineux.
En quittant l’atelier de Saint-Priest, chacun d’entre nous est reparti avec une conviction renforcée : notre club a toute sa place dans cette dynamique nouvelle, à la croisée des chemins entre engagement local, ouverture au monde et envie d’agir différemment.